Virgin Suicides
« Le début de la fin pour notre quartier fut le suicide des sœurs Lisbon », c’est ce qu’annonce d’entrée une voix off. Car oui, le début de « Virgin suicides » est aussi la fin. La fin de cinq jeunes et jolies filles. Mais aussi la fin d’une époque, de l’adolescence de plusieurs garçons qui ont maintenant grandit et prit du recul par rapport à ce passage éphémère forcé, plus au moins heureux, qu’est l’adolescence.
« Virgin suicides » se veut être un poème, une déclaration d’amour à cinq filles dont la pureté a été bafouée. Déclaration d’amour du porte-parole d’un groupe de jeunes hommes prétendants à cette fratrie angélique qui avait plus tôt dans la journée de la vie, provoqué leur propre émancipation sexuelle.
Les filles ont toute un physique semblable, blondes aux yeux bleus, toutes de blanc vêtues. Elles forment une unité, bien qu’elles soient assez différentes selon leurs personnalités. Ensemble, elles incarnent la pureté. Un halo de lumière les suit partout. Elles sont presque interchangeables, c’est la raison pour laquelle Sofia Coppola se permet de mettre d’avantage l’accent sur Lux. (Lux dont le prénom doit venir du mot « lumière » en latin)
Le film pose dès le départ un rideau de fer entre les soupirants et les sœurs séquestrées. Elles sont victimes d’une sexualité contrariée par une mère castratrice et d’une vie sociale inexistante. Eux, sont victimes de l’enfermement de leurs idéales. Lors de la première et unique « surboum » des jeunes filles, démarrera un contact, tout de même très chaste et contenu. Ce contact sera rapidement avorté par la mort prématurée et auto infligée de la benjamine.
Suite à cet évènement, la famille restera bouleversée et les six membres restants entameront une véritable chute morale. Leurs relations se dégradent petit à petit. L’isolement des filles et l’état de la maison (métaphore de leur état mental), pousseront la smala à avancer doit vers la dépression.
Ce drame amènera