Vision de l'amour dans Alcools d'Apollinaire
Introduction
L'amour occupe une partie importante dans la vie de chaque être humain, et notamment dans la vie du poète Apollinaire, qui au début du recueil est emplit du bonheur d'aimer et d'être aimer, avant de connaître déceptions sur déceptions et de se renfermer face à l'amour. Il s'agira ici de comprendre la vision de l'amour selon Apollinaire. Ainsi, nous verrons l'évolution de ses différentes relations, puis sa vision de la femme se dégradant petit à petit, avant de terminer sur les reproches et une certaine rancœur du poète face à l'amour. Nous verrons donc quelle vision de l’amour ce recueil nous propose…
I- Evolution de l’amour
Nous savons qu’Apollinaire a écrit certains textes pendant sa jeunesse. Sa vision de l’amour est alors enfantine et heureuse : l’amour entre celui-ci et la femme est réciproque comme au tout début du poème « le pont Mirabeau ». Aussi, il parle d’un amour intense, de bonheur et de parfaite harmonie, cependant la relation peut être brève comme nous le montre « Rosemonde » car c’est un amour de passage qui dure seulement quelques heures. Aussi le poète ressent une attirance physique comme dans « Aubade » où Mars et Vénus s’embrassent à bouches folles. Nous remarquons de plus, une facette juvénile de l’amour issue des contes de fée car Apollinaire nous fait partager sa découverte de l’univers amoureux à travers ces premières conquêtes que sont Annie Playden, Marie Laurencin et d’autres. Prenons « Rosemonde » : le poète utilise un langage enfantin pour s’exprimer, par exemple quand il dit : « la maison où entra la dame ».
A l’opposé, Apollinaire nous dévoile ces déceptions et ruptures amoureuses. On y perçoit l’angoisse dans certains poèmes. Par exemple dans « Marie » et « Zone » avec « l’angoisse de l’amour te sert le gosier » ou bien « l’amour dont je souffre est une maladie honteuse ». A ceci s’ajoute la mélancolie, principalement dans « Blanche Neige » et « le