Viste à la maison de balzac
Depuis le mois d’octobre, gueux et damoiseaux peuvent à nouveaux visiter la demeure où, entre 1840 et 1847, Balzac s’installa sous le nom de « Monsieur de Breugnol » afin d’échapper à ses créanciers. Entrez, entrez donc ! plus aucun mot de passe n’est requis. Dans la chambre damassée de pourpre et semée de citations typographiques trônent d’imposantes sculptures de notre hôte. On découvre dans le salon des portraits de sa sœur, de Madame de Hanska et sa canne à pommeau à laquelle certains prêtaient des pouvoirs magiques. Au seuil du cabinet de travail on se fige devant la chaise tapissée et la table en noyer sur laquelle fut conçue la Comédie Humaine .On peine à se convaincre qu’une si petite table, posée dans une pièce si étroite, ait vu éclore un univers foisonnant de 2500 personnages dont on admire plus d’une centaine, dessinés par Charles Huard sur les plaques typographiques de la chambre d’amis : Rastignac, Lucien de Rubembré, Eugénie grandet sont là …Dans la salle à manger, toujours tapissée de manuscrits corrigés et recorrigés, on dévisage encore cette cafetière grâce a laquelle Balzac travaillait 18 ou 20 heures durant, lorsque ses éditeurs le pressaient. Mais ces derniers ou d’autres fâcheux seraient-ils parvenus à pénétrer rue Raynouard, que Balzac aurait fuit par l’aval, bientôt évanoui dans la rue