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Le théâtre relève de la convention, de l'« illusion comique », puisque les comédiens jouent la vie en incarnant des personnages de papier que fait parler l’auteur : la magie du théâtre réside dans cette incarnation éphémère, atteignant l’art par les artifices2.
Lié à des lieux spécifiques, le théâtre est devenu, après des origines religieuses, un divertissement collectif, marqué par l'éphémère puisqu’il s’agit de spectacle vivant, et par la présence du corps des comédiens aidés par des choix de mise en scène et d’accessoires (masques, maquillage, costumes…).
Pour la littérature, « le théâtre, c’est d’abord un beau texte », comme le disait Louis Jouvet, et l’approche littéraire du texte de théâtre repère certaines caractéristiques bien définies de l'énonciation théâtrale qui définit le genre littéraire du théâtre3.
Elle s’analyse traditionnellement à l’aide de termes-clés adaptés aux œuvres classiques.
Le découpage en actes, qui correspondent à l’origine à des moments successifs de l’action mais qui correspondent également à des contraintes techniques comme le renouvellement des bougies ou les changements de décor, alors que le découpage en scènes rend compte de l’entrée d’un personnage, mais aussi, le plus souvent, des sorties de scène.
L’exposition, qui est la présentation directe et indirecte des personnages, des circonstances et de la situation de crise.
Le nœud (le conflit) et les péripéties, qui sont les différents événements qui surviennent avec le problème de la vraisemblance et qui constituent parfois des « coups de théâtre » inattendus et brutaux.
Le dénouement qui doit être complet et naturel même si les auteurs ont parfois recours à un deus ex machina, c’est-à-dire une solution