Y a-t-il une force des idées ? (montes-cristote
Dans tous les cas, l’idée de force se construit dans un rapport : rapport au réel, rapport au temps, rapport au faible. Notons que ce « rapport de force » est généralement considéré comme une lutte entre deux entités. L’idée, quant à elle, est au sens le plus général une manifestation consciente de l’esprit. Elle se distingue en cela de la sensation pure : lorsqu’on dit « avoir une idée », ce n’est pas simplement la réception d’un objet extérieur, mais bien la formation d’une pensée. Cette pensée se forme dans l’esprit, potentiellement par un individu isolé et sans nécessairement qu’elle soit ensuite partagée. Néanmoins, le terme d’idée doit aussi se placer dans une longue tradition philosophique inspirée par Platon. L’idée est alors cette forme intelligible qui existe …afficher plus de contenu…
Selon les cas, elle peut donc être amenée à se défendre ave plus ou moins de force, que ce soit pour l’appliquer seul ou la partager avec les autres. Une fois ce gap passé, alors l’idée première transforme effectivement le réel : elle fait preuve d’une force modificatrice. Cependant cette idée, alors qu’elle modifie le réel, se transforme à mesure du contact avec celui-ci. L’on se fait assez facilement une image dégradée de l’action d’une idée dans le réel. Nous héritons cette conception négative de la première théorie des formes de Platon : le sensible est un simulacre de l’idée. En continu, nous admettons la pureté de nos idées sur les réalisations effectives. Reprenons l’exemple du dessin : alors que j’arrive à me figurer très nettement un visage en particulier, il m’est impossible de considérer la réalisation concrète du dessin comme une réussite