ZAZ Si
Tout d’abord, en utilisant le conditionnel, Zaz révèle ses aspirations et ses souhaits qui sont peu réalisables, par exemple elle rêve d’être plus douée, forte, charmante et riche « si j’avais des milles et des cents / le talent, la force ou le charme ». Cependant, son plus grand désir est de se voir comme créatrice d’un monde nouveau, c’est pourquoi elle fait référence à la divinité « Si j’étais amie du bon Dieu / si je connaissais les prières » ou bien aux êtres magiques et aux personnes puissantes « si j’étais reine ou magicienne / princesse, fée, grand capitaine ». Zaz voudrait avoir « les clés de leurs amés » parce qu’elle veut embellir la réalité «je […] fleurirai des sables », « je mettrais des couleurs aux peines », la priver de tristesse et de douleur : « je mettrais […] toutes les larmes aux rivières ». Par conséquent, sa vision du monde est utopique, elle voudrait créer un paradis, un endroit idéal pour tous ses habitants : « je sèmerais des utopies », « j’inventerais des édens ».
Malgré cela, elle se rende compte que ses désirs sont difficiles à réaliser parce que la seule personne n’a pas si beaucoup de force, alors elle ne peut pas changer le monde en mieux individuellement « mais je n’ai que deux mains tendus, deux brindilles / une voix que le vent chasse au matin ». Toutefois, Zaz voit une échappatoire à cette situation et encourage à se saisir la main et à se réunir. « nos mains nues se rassemblent / nos