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Nathalie Roelens
(2014-2015)
« Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n’en connaîtrez jamais la profondeur. Parcourez-le, décrivez-le ! quelque soin que vous mettiez à le parcourir, à le décrire ; quelque nombreux et intéressés que soient les explorateurs de cette mer, il s’y rencontrera toujours un lieu vierge, un antre inconnu, des fleurs, des perles, des monstres, quelque chose d’inouï, oublié par les plongeurs littéraires. La Maison Vauquer est une de ces monstruosités curieuses »
(Balzac, Le père Goriot, 1835, p.34)
Le Paris que vous aimâtes n’est pas celui que nous aimons et nous nous dirigeons sans hâte vers celui que nous oublierons
Topographie ! Itinéraires !
Dérives à travers les villes !
Souvenir des anciens horaires !
Que la mémoire est difficile !
Et sans un plan sous les yeux vous ne nous comprendrez plus car tout ceci n’est que jeu et l’oubli d’un temps perdu.
(Raymond Queneau, Saint-Glinglin, 1948)
Séances 1 et 2 :
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831 (le Paris de 1482)1
Préface
Il y a quelques années qu’en visitant, ou, pour mieux dire, en furetant Notre-Dame, l’auteur de ce livre trouva, dans un recoin obscur de l’une des tours, ce mot gravé à la main sur le mur :
ἈNΆГKH.
Ces majuscules grecques, noires de vétusté et assez profondément entaillées dans la pierre, je ne sais quels signes propres à la calligraphie gothique empreints dans leurs formes et dans leurs attitudes, comme pour révéler que c’était une main du moyen-âge qui les avait écrites là, surtout le sens lugubre et fatal qu’elles renferment, frappèrent vivement l’auteur.
Il se demanda, il chercha à deviner quelle pouvait être l’âme en peine qui n’avait pas voulu quitter ce monde sans laisser ce stigmate de crime ou de malheur au front de la vieille église.
Depuis, on a badigeonné ou gratté (je ne sais plus lequel) le mur, et l’inscription a disparu. Car c’est ainsi qu’on