contes de maupassant
« Le Vieux » (p.1)
« Pierrot » (p.6)
« Le Protecteur » (p. 9)
« Regret » (p.13)
« Le Papa de Simon » (p.17)
« Aux Champs » (p.23)
« La Ficelle » (p.28)
« Les Épingles » (p.33)
« La Veillée » (p.38)
« Une Partie de campagne » (p.41)
« Décoré! » (p.48)
« Le Vieux » (janvier 1884)
Un tiède soleil d’automne tombait dans la cour de la ferme, par-dessus les grands hêtres des fossés. 1
Sous le gazon tondu par les vaches, …afficher plus de contenu…
127
On ne pouvait maintenant prévenir tous les invités, qui allaient arriver sur l’heure. On résolut de les 128 attendre, pour leur expliquer la chose. Vers sept heures moins dix, les premiers apparurent. Les 129 femmes en noir, la tête couverte d’un grand voile, s’en venaient d’un air triste. Les hommes, gênés 130 dans leurs vestes de drap, s’avançaient plus délibérément, deux par deux, en devisant des affaires. 131
Maître Chicot et sa femme, effarés, les reçurent en se désolant; et tous deux, tout à coup, au même 132 moment, en abordant le premier groupe, se mirent à pleurer. Ils expliquaient l’aventure, contaient 133 leur embarras, offraient des chaises, se remuaient, s’excusaient, voulaient prouver que tout le monde …afficher plus de contenu…
90
— L’abbé Ceinture. 91
M. Marin se remit à écrire : 92
« M. l’abbé Ceinture, qui a besoin de vos bons offices pour une petite affaire dont il vous parlera. 93
« Je suis heureux de cette circonstance, qui me permet, mon cher collègue... » 94
Et il termina par les compliments d’usage. Quand il eut écrit les trois lettres, il les remit à son protégé 95 qui s’en alla après un nombre infini de protestations. M. Marin accomplit sa besogne, rentra chez 96 lui, passa la journée tranquillement, dormit en paix, se réveilla enchanté et se fit apporter les 97 journaux. Le premier qu’il ouvrit était une feuille radicale. Il lut : 98
« Notre clergé et nos fonctionnaires. 99
« Nous n’en finirons pas d’enregistrer les méfaits du clergé. Un certain prêtre, nommé Ceinture,