Du sang sur les sabotsEt pourtant dehors tout semblait calme. C’est la phrase que se répétait Louise depuis qu’elle était enfin sortie de ces deux longues années de coma. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle ne vit rien au début, une lumière blanche l’aveuglait. Seul un Bip régulier et bruyant lui parvint aux oreilles. Il lui fallut cependant deux ou trois minutes afin de parvenir à ouvrir parfaitement ces beaux yeux bleus. Elle ne savait que trop bien où elle se trouvait. Elle était bel et bien …afficher plus de contenu…

Devant cette couleur vive, plutôt inhabituelle qui fit dresser les oreilles d’Echo, Louise préféra « mettre des jambes ». Ils prirent la foulée qui les fit décoller plusieurs mètres avant l’obstacle. Après une réception bien secouée, le duo se dirigeait maintenant vers la combinaison. Le triple était composé de trois obstacles alignés et peu espacés permettant de faire qu’une ou deux foulées entre chaque saut. Louise et Echo avaient les yeux rivés sur ce qui les attendait. Ils étaient prêt à sortir du triple sans aucunes égratignures. Le bruit des sabots sur le sable porte en lui tous les ressenties éprouvé par Louise sur le dos de son destrier. Plus que deux foulés. Ils étaient maintenant rentrés dans le triple avec une entrée composée d’un …afficher plus de contenu…

La souffrance était devenu insupportable.Elle ne sait pas, elle ne sait plus combien de temps elle resta là, à pleurer et hurler la mort de son cheval.Elle était couverte de sable et de sang séché, lorsqu’elle crut distinguer au loin une sirène. La dernière chose dont elle se souvint, fut d’un groupe d’hommes en uniforme courir vers elle, et de l’énorme cadavre allongé sur ses jambes immobiles. L’un d’eux, avec cruauté, lança un monstrueux coup de pied dans l’enveloppe du défunt cheval afin de vérifier s’il était mort. Un long filet de sang jaillit de la plaie de la poitrine de l’équidé. Celui ci atterri sur le visage de Louise qui était lui-même gonflé par les pleurs. De plus, ayant touché un nerf, l’antérieur d’Echo se souleva brutalement. Celui-ci cogna la tête de Louise de plein fouet. C’en était trop pour la cavalière qui tomba dans le coma le cœur lourd, brisé et