I

1248 mots 5 pages
I. Une relation déséquilibrée entre homme et femme

1. la femme, possession de l’homme
La femme a la position hiérarchique la plus basse dans la société du XVII : elle est encore plus docile et soumise que tous les autres membres de la société (le valet, l’enfant, le soldat, le frère). A noter également l’alexandrin 703 : « L’une est moitié suprême et l’autre moitié subalterne ». Les mots « suprême » (placé à la césure) et subalterne (placé à la rime) occupent une position forte du point de vue prosodique. L’acteur doit insister sur leur prononciation : cela met en valeur la dichotomie entre l’homme et la femme.
La femme n’a pas pour Arnolphe d’existence propre : elle n’existe que pour l’homme : elle est sa possession (voir la maxime un et deux). 2. le mariage d’intérêt : la jeunesse contre la fortune
La scène s’ouvre par la tirade d’Arnolphe qui rappelle à Agnès son origine paysanne. C’est donc un honneur pour elle de devenir sa femme : « Je vous épouse, Agnès ; et cent fois la journée Vous devez bénir l’heur de votre destinée » (V. 679-680)
Le mariage ici est donc un mariage d’intérêt : Agnès n’a comme dot que sa jeunesse et le barbon Arnolphe uniquement l’argent. Cette relation entre les personnages rend compte des mariages d’intérêt qui permet à Arnolphe de légitimer son projet de mariage auprès de la jeune fille. Arnolphe lui fait une faveur en l’épousant : « du vil état de villageoise » elle devient une « honorable bourgeoise ». (A noter les mots à la rime sur lesquels l’acteur peut insister). 3. « l’obligation en mariage » Il n’y a pas de demande en mariage de la part d’Arnolphe : il oblige Agnès à l’épouser. Il n’est jamais question d’amour ni de séduction. Arnolphe contraint Agnès à l’épouser :
Ex : la tirade et les maximes (deux discours visant à lui présenter le mariage et ses préceptes) ont une orientation argumentative et morale. Elles donnent à Agnès le chemin à suivre : elles ont une valeur prescriptive.
Le mariage dans la bouche d’Arnolphe

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