L'art performance
La performance, art de la mise en scène et du mouvement, fut reconnue technique d’expression artistique à part entière dans les années 1970. C’était l’époque où l’art conceptuel connaissait son âge d’or, on privilégiait un art des idées au détriment du produit, un art non commercial. La performance, qui était souvent une démonstration ou une mise en oeuvre de ces idées, devint ainsi la forme d’art la plus tangible de la période.
Les origines de l’art performance comme on l’entend actuellement remontent aux activités du groupe Gutaï, dans les années 50 et 60, des artistes japonais inventent leur propore forme d’action painting, dont les mots d’ordre sont entailler, déchirer, brûler, projeter, lancer, etc. qui incluent presque systématiquement le corps de l’artiste dans l’œuvre. Celle-ci étant généralement détruite dans l’action, il ne reste donc que très peu de traces des originaux.
L’art-performance définit l’artiste comme étant en action, ainsi le corps, le temps et l’espace constituent les matériaux de base d’une performance. Loin des cimaises, proche du théâtre, de la danse, de la musique, et du cirque, les artistes n’ont pas eu recours à cet art simplement pour se faire connaître, mais afin de mettre en oeuvre les nombreuses idées formelles et conceptuelles sur lesquelles repose la genèse de l’art. Les gestes manifestés en public ont été de tout temps utilisés comme autant d’armes dirigées contre les conventions de l’art officiel. Les artistes ne veulent pas réduire leurs idées à la mise en forme d’objets concrets, tout du moins pas au début de leurs pensées. Ainsi, la plupart des premiers dadaïstes furent des poètes, des artistes de cabaret et des comédiens qui avant de créer des objets dada, exposèrent des oeuvres issues des mouvements qui les précédaient, comme l’expressionnisme. Pour eux, cet art vivant doit transmettre des idées. Rose Lee Goldberg applique le terme de performance au travail des futuristes comme