L’avortement en France

I) Qu’est ce que l’avortement ?

1) Définition

L’avortement est le fait de mettre fin à une grossesse. L’interruption volontaire de la grossesse ou IVG, désigne un avortement provoqué et décidé pour des raisons non médicales. Lorsqu’une intervention est motivée par des raisons médicales, que la poursuite de la grossesse soit dangereuse pour la mère ou que l'embryon soit atteint de malformations graves et incurables, on parle d'interruption médicale de grossesse (IMG) ou d'interruption thérapeutique de grossesse (ITG). Il existe aujourd’hui deux méthodes pour interrompre une grossesse. La première est l’IVG médicamenteuse ou la RU 486, elle ne peut être pratiquée que pour des grossesse de moins de 5 semaines. Elle consiste en l'ingestion successive de deux produits . En France un médecin pratiquant des IVG médicamenteuses doit avoir signé une convention avec un établissement de santé autorisé à pratiquer des IVG. La deuxième est la voie chirurgicale qui consiste à aspirer l'embryon à l'aide d'une canule introduite dans l'utérus. Obligatoirement pratiquée par un médecin, l’IVG ne peut être réalisée que :
-dans un établissement de santé, public ou privé ;
-en médecine de ville, exclusivement dans le cadre d’une convention passée entre le praticien et un tel établissement.
Depuis juillet 2001, l’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse.
L’IVG pratiquée au delà de 12 semaines de grossesse ou par une personne n’ayant pas la qualité de médecin est punie par la loi (deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros)
Article L2212-1 du Code de la santé publique :
"La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption de sa grossesse. Cette interruption ne peut être pratiquée qu'avant la fin de la douzième semaine de grossesse".

2) Le droit à l’avortement

La conquête du droit à l’IVG constitue une part importante du mouvement féministe, pour la libre disposition