L'essor des villes au xiiième siècle
1. La croissance démographique
• Les villes avaient perdu énormément de leurs pouvoirs politiques après la chute de l'empire romain d'Occident en 476. Cette tendance s'inverse à partir du xie siècle.
• Le renouveau des campagnes a favorisé une croissance démographique qui profite aussi aux villes. Les grandes villes marchandes d'Italie du Nord connaissent une extension spectaculaire : Gènes, Milan, Venise dépassent les 100 000 habitants et deviennent de grandes métropoles européennes comme Paris, Grenade (ville musulmane andalouse, non loin de Gibraltar), ou Constantinople (contrôlant les détroits de la mer Noire).
• La population urbaine, trop importante, ne peut plus être contenue à l'intérieur des murailles : les faubourgs se développent au-delà de l'enceinte qui définissait initialement la ville.
• Au xiie siècle, de nouvelles villes fortifiées à vocation défensive sont créées sur les frontières entre l'Angleterre et la France (Villeneuve, Neuville ; bastides dans le sud-ouest de la France…).
2. Des villes au centre des échanges et profitant du développement des campagnes
• Les villes médiévales sont avant tout des carrefours commerciaux au cœur des réseaux d'échanges fleurissant au cours de cette période. Le développement des campagnes a également permis de diversifier les productions : céréales, légumes, mais aussi chanvre et lin qui servent à l'élaboration de tissus, de draps par l'artisanat urbain.
• Ainsi, Paris profite de sa situation sur la route des grandes villes de foires de Champagne et sur l'axe Rhin-Rhône qui débouche sur le port de Marseille.
• Les grands ports de la Hanse en Europe du Nord développent un commerce maritime depuis la Baltique jusqu'au golfe de Gascogne.
• Les villes d'Italie du Nord sont des cités-États. Elles profitent de leur situation géographique pour dominer le commerce méditerranéen.
• Toutes ces villes sont reliées entre elles par un réseau de voies