Le problème de l’euthanasie

L’euthanasie est un sujet d’actualité qui a encore fait polémique en France en 2003 avec l’affaire Humbert. La mère du jeune tétraplégique qui a aidé son fils de 22 ans à mourir en lui injectant des barbituriques et le médecin qui a pris la décision de débrancher le respirateur artificiel de ce jeune homme risquaient la Cour d’assises mais un non-lieu général a été requis.
Pour le corps médical, ce non-lieu représente un progrès dans le débat sue l’euthanasie, un débat qui reste ouvert.
A l’origine, l’euthanasie désigne l’acte mettant fin à la vie d’une autre personne pour lui éviter l’agonie. Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte, l’euthanasie est décrite comme une pratique visant à provoquer le décès d’un individu atteint d’une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et physiques intolérables.
On distingue deux types d’euthanasie : l’euthanasie active qui est le geste d’un tiers qui donne la mort et l’euthanasie passive qui est l’arrêt des traitements qui abrège la vie.
Etymologiquement, « euthanasie » vient du grec Eu Thanatos qui signifie « bonne mort, mort douce sans souffrance ».
Pour ou contre l’euthanasie ?
Dans un premier temps nous analyserons la législation dans différents Etats face à l’euthanasie puis nous parlerons de la religion et de la société face à l’euthanasie.

I. La législation face à l’euthanasie

1) En France

L’euthanasie est illégale en France. Il n’y a pas d’article spécifique à l’euthanasie dans le code pénal mais deux articles y font référence : * L’article 221-1 : « le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre ». * L’article 221-3 : « le meurtre commis avec préméditation constitue un assassinat ».
L’euthanasie active est donc assimilée à un homicide. Quant à l’euthanasie passive, elle est considérée comme de la non assistance à personne en danger même si la personne malade qui souhaite être euthanasiée fait une demande