L'histoire des institutions de la république romaines antiques
Il faut commencer par présenter, aussi succinctement mais aussi clairement que possible, les institutions de la République et leur évolution qui s’étend sur cinq siècles d’histoire. Rome est, dès les origines de la République, une cité patricio-plébéienne (les deux termes sont à définir), d’abord fortement marquée par la prédominance politique de l’aristocratie patricienne, puis qui va se démocratiser petit à petit, au fur et à mesure que la plèbe conquiert les moyens d’expression politique, jusqu’à sa décadence, causée par son incapacité à gérer les problèmes nés de son expansion.
En ce qui concerne les institutions politiques, on trouve trois organes institutionnels fondamentaux :
1 - les assemblées populaires (ou comices),
2 - le conseil aristocratique (ou Sénat),
3 - les magistrats (notamment les consuls).
Mais, au-delà de la tripartition institutionnelle déjà présente dans les cités grecques, l’esprit juridique romain formule la notion abstraite de « res publica ».
Examen des trois éléments institutionnels de la constitution romaine
1 - Les assemblées populaires : Rome eut plusieurs assemblées du peuple. On appelait ces assemblées les Comices (du latin comitium qui se référait à la partie du forum romain dans lesquelles les citoyens se réunissaient pour voter) : il y avait les comices curiates (ou par curies), les comices centuriates (ou par centuries), les comices tributes (ou par tribus). Nous allons présenter successivement les trois assemblées populaires et institutionnelles de Rome : les comices curiates (ou par curies), les comices centuriates (ou par centuries), les comices tributes (ou par tribus).
Notons qu’au rang de ces assemblées inscrites dans la constitution romaine de la République, on ne trouve pas de trace du concile de la plèbe. Il était une assemblée « non-comitiale », uniquement représentative de la classe plébéienne, que la plèbe avait obtenue après avoir fait sécession sur