L'homme et la couleuvre
2 - Quelle est la thèse défendue par la vache, le bœuf et l'arbre ? (2 points)
3 - Comparez les discours de la vache et de l'arbre : quels sont leurs arguments ? Comment sont-ils présentés ? (3 points)
4 - Qui désigne le pronom "_nous_" du vers "Quand il eut ruminé tout le cas…" au vers "L'ombre l'été, l'hiver les plaisirs du foyer." (2 points) LE CORRIGE. I . Questions On trouve aux vers 9, 10 et 11 les termes et expressions: " résolut, coupable, payer de raison, harangue " qui renvoient au vocabulaire de la justice. C’est l’homme qui les emploie ici comme pour légitimer sa décision " au nom de la justice " de tuer le serpent. On trouve encore, toujours dans le discours de l’homme, aux vers 29 et 30: " droit ; rapportons-nous-en " qui montrent que l’homme est pris à son propre piège : il faut jouer le jeu de la justice jusqu’au bout (droit, procès, témoignages). Le serpent a recours lui aussi au champ lexical de la justice: " condamner " vers 15, " tranche-les ; ta justice " vers 20, " selon tes lois, condamne-moi " vers 21. Pour lui, il s’agit de feindre de s’en remettre à la justice des hommes. On pourrait résumer son discours ainsi : " Je reconnaîtrai ma culpabilité à condition qu’elle soit prouvée ". Remarquons les adjectifs possessifs " ta justice, tes lois " qui montrent la ruse du serpent qui entre dans cette parodie de justice engagée par l’homme pour mieux établir son innocence et sauver sa vie. L’appel à témoins qui va suivre permettra à La Fontaine de dénoncer l’arbitraire de la justice rendue par l’homme. Une seule et même thèse est défendue par la vache, le bœuf et l’arbre. Tous trois donnent raison au serpent qui affirmait : " Que le symbole des ingrats/Ce n’est point le Serpent, c’est l’Homme.