L'incipit l'étranger
ALBERT CAMUS : (1913-1960)
- Ecrivain, romancier, dramaturge, essayiste et philosophe français.
- ces œuvres : pièces de théâtre, romains, nouvelles, poèmes, essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine.
Problématique : En quoi cette plongée dans l’intériorité du narrateur est elle également une plongée dans une nouvelle conception romanesque ?
I/ Une écriture particulière A)La découverte d’une intériorité - Omniprésence du « je » - Marqueurs temporels « aujourd’hui », « hier » « dans l’après midi » qui nous fais penser à l’écriture d’un journal intime mais absence d’indices traditionnels (date, écriture sous forme de note etc) - Le nom du personnage (Meursault) est appris par hasard par le directeur de l’Asile - Même chose pour savoir où l’action se passe (à Alger), 2noms de lieu qui désigne l’Algérie et l’allusion à la chaleur. - Succession d’action mécanisée (absence de termes de liaison, asyndètes, « l’asile est à
2km du village […] maman tout de suite », événements très brefs. B)Une rupture avec les codes traditionnels du roman - Absence de description - aucun personnage décrit. « maman est morte » -> elle est au centre de la narration de l’incipit et pourtant aucune description. Idem pour le patron, Céleste, le concierge, le militaire qui sont réduits a de simple prénoms ou fonction. - A l’exception du directeur de l’asile. « C’était un petit vieux », « ses yeux clairs » => description réduite au minimum. Idem pour les lieux. - Une totale subjectivité
Focalisation interne (chaque événement est vu au travers des yeux du narrateur)
Absence de description -> absence totale de subjectivité (ex : J’ai dis oui pour ne plus avoir à parler) => on ne sait pas pourquoi il ne veut plus parler - Aucune implication personnelle du héro
Roman raconté sur le même ton, rien ne distingue dans la narration l’événement majeur (mort de