L'inconscient
Qui donc dans ce monde n’a jamais eu le sommeil perturbé par des rêves étranges, invraisemblables, où des personnes complètement inconnues se retrouvaient comme meilleurs amis dans des lieux tout à fait diverses et très éloignés de la réalité ? D’où viennent ces rêves ? Qu’est-ce qui les a provoqués ? De nombreuses situations telles que les lapsus ou les évanouissements ont conduit un nombre important d’individus à s’interroger sur l’existence, en nous, d’un Inconscient.
Sommes-nous toujours conscients de nos actes, de nos paroles ou de nos rêves ? Existe-t-il une partie de nous qui nous ferait agir sans motifs particuliers ?
Nous pouvons alors nous poser la question suivante : l’hypothèse de l’Inconscient rend elle l’homme irresponsable ? Sous prétexte que l’Inconscient peut exister, faut-il excuser l’homme pour les faux-pas qu’il commet ? Où s’arrête sa responsabilité ? Quelles sont les limites ?
Sur le plan juridique, comment arriver à distinguer les actes volontaires, conscients, des actes engendrés par l’Inconscient ? L’hypothèse de l’Inconscient est-elle vérifiée, démontrée ? Cette notion constitue alors une barrière dans de nombreux domaines à commencer par la justice et son exercice.
En quoi consiste l’Inconscient ? Pourquoi peut-on le rapprocher de la notion de « responsabilité » ? Quelle est la position de Sartre par rapport à celui-ci ?
L’Inconscient est tout ce qui est contraire à la conscience, tout ce qui n’est pas et ne sera jamais relié à celle-ci. Etre inconscient a deux sens principaux : il signifie tout d’abord être sans connaissance (je ne sais rien), mais cela veut aussi dire être irréfléchi, spontané, irresponsable. Je ne me rends donc pas compte de mes actes ou de mes paroles. Je ne connais pas les raisons qui me poussent à agir de telle ou telle manière. C’est une façon de repousser, sans en avoir conscience, tout ce que je ne souhaite pas admettre, cela fait le