La croissance économique du Qatar se caractérise par de nombreux facteurs, dont le secteur énergétique prédominant du pays, à l'image de la plupart des monarchies du Golfe. En effet, le pays possède des ressources en pétrole, (exploités dès 1949 puis à partir des années 1960 pour les champs offshore) de l'ordre de 15milliards de barils. Mais sa principale richesse réside dans ses réserves en gaz naturel, situé au nord-est de la péninsule (par exemple: le gisement de North Field) qu'il partage avec l'Iran. Situé à 80kilomètre au nord de Doha, ce complexe mobilise 130000 ouvriers venus spécialement d'Inde, des Philippines ou du Népal, comme à chaque fois que le Qatar a besoin de main d'œuvre. Avec des réserves estimées à 15% du total mondiale, le pays s'inscrit au troisième rang mondial derrière la Russie et l'Iran. Le Qatar pourrait se contenter de cet avantage mais le gouvernement s'est lancé dans une politique de diversification en multipliant les investissements dans le développement des secteurs d'hydrocarbures, conscient qu'il gagnerait davantage par baril vendu s'il le raffinait ou bien s'il était traité par l'industrie pétrochimique. Les autorités ont cherché à valoriser cette production en misant sur la filière du GNL (gaz naturel liquide) et du GTL (gas to liquids). Le Qatar entend ainsi devenir le premier producteur mondial de gaz. Pour parvenir à cet objectif, l'émirat souhaite injecter dans le secteur près de 90milliards de dollars d'ici 2012.
Avant la découverte du pétrole et son exploitation qui ont changé l'histoire du Qatar pour toujours, ce pays était connu dans le monde entier pour le commerce de ses perles et de la pêche. Le commerce des perles était le revenu principal du Qatar, plus de 12000 hommes (la moitié de la population à cette époque) y participaient. Il est commun de voir des statues d’huîtres ou de perles dans les villes, et la nouvelle île artificielle du Qatar a été prénommée « the Pearl » en référence à cette industrie perlière et