L'émancipation des femmes en politique
Du suffragisme à la parité « On ne naît pas femme, on le devient » affirmait Simone de Beauvoir dans son ouvrage Le Deuxième Sexe paru en 1949. Cette idée de l’existence d’un sexe social par-delà le sexe biologique a guidé les historiens qui, à partir des années 1970, ont travaillé sur l’histoire des femmes.
Simone de Beauvoir a mis en évidence un processus d’émancipation par lequel, en France notamment, les femmes s’affranchissent peu à peu de la tutelle masculine au cours des XIXe et XXe siècles. Dans quelle mesure peut-on parler d’émancipation des femmes en France au XXe siècle ? L'Etat Républicain s'installe à la fin du XIXème siècle sans pour autant reconnaître à la moitié de ses ressortissants le statut de citoyen. Pourtant, la République prit pour symbole une femme : Marianne. Durant cette troisième République La " mariannolâtrie" permit aux femmes de bénéficier de quelques avancées civiles, notamment dans les domaines de l'instruction, du droit du travail et de l'accès aux professions, même si en terme juridique, le Code Napoléon pesait de tout son poids contre l'émancipation juridique des femmes. Politiquement, le mouvement féministe stagnait du fait que le mouvement féministe n'accordait pas la priorité aux droits politiques.
I. Les mouvements féministes
Au début du XXe siècle, au nom de l’inégalité entre les sexes et par peur de l’influence du clergé sur le vote féminin, les républicains refusent d’accorder le droit de vote aux femmes. Cette attitude est en totale contradiction avec les idéaux républicains hérités de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. C’est pourquoi, entre les années 1880 et 1914, se développe le suffragisme, ensemble de mouvements revendiquant l’égalité civique. En 1888, le CIF (Conseil International de la Femme) est fondé. Les féministes américaines incitent alors les françaises à se fédérer. En 1901, la branche française du CIF