L'évasion par la mort
De plus, la douceur du poème contribue à cette fusion entre l'homme et la femme dans l'amour après la mort. De ce fait, le rythme binaire, le motif du double avec le pronom personnel sujet « nous », l'adjectif possessif, « nos », le duo omniprésent avec les numéros « deux », l'emploi de l'adjectif « double » témoigne de la réunion entre l'homme et la femme. Peu à peu on glisse même vers le motif du reflet avec des termes comme « réfléchiront », « miroir ». Ainsi les amants deviennent reflets l'un de l'autre, ils se perdent peu à peu de l'un dans l'autre.
Au vers huit, l'homme et la femme sont donc présentés comme des « jumeaux » d'élections. Par la suite, si les quatrains sont placés sous le signe du double, les tercets convergent vers l'unique : le premier tercet, reprenant les « chaleurs dernières » des amants est l'illustration même de la fusion en un but ultime et « unique ». Car les amants se complètent, tout comme le « rose » complète le « bleu », l'une étant la couleur de la