L'évolution de la femme
En toile de fond, le travail de la grande majorité des femmes…
Leur contribution à la vie économique est indispensable et ne doit pas être occultée par le débat biaisé des XIXe et XXe sur le « problème » du travail des femmes.
Seules ou mariées, dans les classes populaires, les femmes ont toujours travaillé, elles doivent travailler. Dans les exploitations agricoles, leur rôle répond à une répartition bien connue (aide aux gros travaux des récoltes, jardin, basse-cour, étable, marché, travail artisanal d‘hiver …).
En ville, si elles sont marginalisées par la plupart des statuts de corporations, si l‘identité familiale prime toujours l‘identité professionnelle, elles tiennent leur place dans toutes les exploitations familiales (ateliers, boutiques) ou bien elles exercent des métiers libres. La variété de leurs activités surprend ; mais, comme leur salaire, leur qualification est souvent faible, le changement d‘occupation est fréquent. Elles sont lingères, blanchisseuses, dentellières, ouvrières dans le textile, la couture ou les objets de luxe, elles sont marchandes, revendeuses… Dans les classes aisées, l‘occasion (le veuvage par exemple) peut faire la femme d‘affaires et certaines se font une solide réputation. Visibles, également, les femmes comme « évidentes émeutières » (Arlette