Poète, romancière et nouvelliste québécoise, Élise Turcotte née à Sorel en juin 1957 est récompensée à plusieurs reprises pour ses œuvres dont en 1989 avec le prix Émile Nelligan et en 1992, avec le prix Louis-Hémon. L’île de la merci son œuvre paru en 1997, traite d’un sujet plutôt tabous dans notre société qui est le suicide. Malgré ce côté tabous, l’auteur mène le sujet avec une grande adresse qui nous permet d’énormément apprécier le roman. Racontant l’histoire d’une famille prise dans le silence, entourée d’un meurtre les touchants et les effrayants tout autant, le roman nous permet de percevoir les différentes étapes de la vie de la famille troublante que seul la mort de l’un d’eux saura apparemment calmer. Est-ce que le drame final de L’Île de la merci était prévisible alors qu’’Hélène, l’ainée de la famille semble tout au long du roman être la plus à risque? En effet, même si quelques signes peuvent tromper l’œil face à la situation, plusieurs signes avant gardeurs pouvaient tout aussi non alarmer. D’entrée de jeu, plusieurs signes pouvaient nous dérouter dans l’histoire. Tout d’abord puisqu’Hélène semble énormément désirer la mort. En effet, elle s’intéresse énormément au cas de Marie-Pierre Sauvé, la petite fille retrouver morte non-loin de chez-elle. Elle prend le temps de l’imaginer, «Elle peut maintenant s’attarder à la description du corps de Marie-Pierre Sauvé.»(p.55)elle l’imagine crier à l’aide, «Hélène entend le cri de Marie-Pierre Sauvé. Il passe à travers le silence et se répercute sur les murs de la maison.»(p57) elle tente de tout savoir à son sujet, et se rend même à l’hommage en son nom en ayant une conviction qu‘elle doit y aller «De toute façon, pour l’instant seul compte l’endroit où elle doit aller.»(p106)
Ensuite, Hélène affirme clairement avoir le profond désir de disparaître.«Faites que je ne sois personne. Faites que tout s’arrête et que je disparaisse.»(p.30) De plus, malgré les restrictions que sa mère tente de lui imposer, la