L’école est une construction historique qui aujourd’hui a développé des caractéristiques fonctionnelles et organisationelles assurées par l’état. Certaines études sociologiques, psychologiques et historiques remettent en question le fonctionnement du système éducatif. Philippe ARIES, journaliste et historien, en est un exemple puisqu’il dénonce le fait que la scolarisation est un “enfermement” des enfants. Mais peut on considérer que l’école est un emprisonnement ?
Il est vrai que l’école peut effectivement être considérée comme une prison physique et morale, cependant elle peut être envisagée comme un apprentissage social et culturel.

L’environnement scolaire impose aux élèves des règles d’éducation sociale. En effet, on peut observer de nombreuses contraintes comportementales à l’école. L’éleve se retrouve physiquement enfermé dans un lieu où sa liberté de mouvement en devient limitée. Sa liberté de déplacement est restreinte par le règlement intèrieur de l’école. Dès les premiers jours scolaires, l’élève fait face à une première obligation en prenant connaissance de ce règlement, et en le signant, il se soumet totalement à l’institution. Ce règlement impose notamment des horaires cadrés et surveillés à l’entrée/sortie unique de l’établissement. La notion d’enfermement physique est d’autant plus accentuée dans les établissements scolaires francais, par la présence de grillage qui délimite les contours de l’école. Contrairement aux écoles allemandes, qui elles, ne disposent d’aucun grillage. Les élèves allemands n’ont donc pas cette contrainte physique de cloîsenement au sein de l’école. De plus, il est possible d’établir des similitudes concernant les méthodes de fonctionnement d’un établissement scolaire et d’une structure militaire. En effet, au collège notamment, les élèves doivent se ranger en rangs deux par deux, lors de la sonnerie, sur leurs emplacements de section, en attendant que les professeurs viennent les chercher. En classe, la liberté de