L'Etranger d'Albert Camus
L’incipit de L’Etranger D’Albert Camus, début à « (…) faire deux heures de routes.. » (p9 à12)
1 -En quoi cet incipit est-il original ?
Il s’agit d’une écriture désincarnée. Nous notons l’omniprésence et le choix des marqueurs temporelles, aujourd’hui, hier, demain soir, tarde vers le journal intime cependant, nous en avons pas les tradis (écriture sous forme de note, indication du lieu d’heure de l’écriture néanmoins avec l’emploi du passé-composé, du présent et du futur de l’indicatif nous sommes placées à l’intérieur de la conscience du personnage. C’est d’ailleurs par hasard que nous apprenons indirectement son nom au fil Evènement raconté lorsque le directeur de l’asile prononce le nom de « Mme de Meursault ». L’oralité du discours est apparente ce discours est à peine plus construit que le télégramme que Meursault reçoit. Le premier malaise apparaît très rapidement par une succession d’actions mécanisés « l’asile est à deux kilomètres du village » j’ai fait le voyage à pied, j’ai voulu voir maman tout de suite. Il s’agit d’une intériorité particulière, le lecteur se trouve face à un genre romanesque inhabituel et perd ainsi ses repères. En effet, l’Etranger est en rupture avec les codes traditionnelles du roman, la description ou plutôt l’absence de description est source de malaise dans cette incipit aucun personnage n’est décrit même pas la mère alors qu’elle est au centre de la narration de cet extrait. Les lieux ne sont pas d’avantage décrit ; l’importance émise sur les actions et leur enchainement.
C’est au plus près de la conscience de Meursault que cette écriture nous place et nous avons l’impression à travers ses pensées qu’ils semblent faire abstraction de toute échelle d’importance en ce qui concerne les évènements. C’est peut-être cela d’ailleurs qui créent ce malaise perceptible ce poser la question de la date exacte de la mort de sa mère ; parler au patron sont des actes aussi essentielle pour le narrateur