L’intervention française au Mali.
I) Raisons, causes de l'intervention a) Un passé colonial : l'amitié franco-malienne
Le Mali et la France partagent en effet une histoire commune, qui doit être prise en compte. Colonisé en 1895, puis ayant obtenu son indépendance en 1960, le pays a, pendant près de 70ans, connu une forte influence française. On en constate d'ailleurs encore les traces : le nombre de ressortissants français au Mali avoisine les 6 000 et 80% des maliens sont francophones, en plus de la langue vernaculaire natale. Cette présence explique également pourquoi la diaspora malienne s'est dirigée particulièrement vers la France. b) Montée inquiétante du djihadisme
Il faut tout d'abord distinguer la question touarègue de celle d'AQMI. D'une part, la dictature Traoué (1960-1990) a vu naître des germes de rébellions touarègues, peuple nomade d'Afrique subsaharienne et plus connu sous le nom de Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Cette communauté connait des difficultés d'adaptation et revendique depuis maintenant de longues années une prise en considération, demande que le gouvernement malien n'a jamais réellement étudiée. D'autre part, la montée en puissance du djihadisme insidieux en Afrique noire et subsaharienne avec l'implantation implicite d'AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique), et rendue officielle par l'approbation d'Oussama Ben Laden, que le Mali aurait ignoré, bien qu'étant plus qu'alarmante. Le peuple touareg, toujours méprisé, perçoit alors l'insurrection islamiste comme une opportunité de se faire enfin entendre : en résulte donc la coalition islamo-touareg, qui revendiqua alors un état indépendant qui serait le Nord du Mali, berceau de la rébellion.
II) Manifestations sur le terrain : un an de lutte contre les djihadistes
a) Opération SERVAL
Après un coup d'Etat armé et une prise de contrôle totale du nord du pays des djihadistes en Mars 2012, le Mali sollicite finalement la France le 11 Janvier 2013. François HOLLANDE,