La citoyenneté
Depuis la loi d’orientation de 1989 qui place l’élève au centre du système scolaire, la notion de citoyenneté tient une place prépondérante lorsqu’on parle d’éducation.
Des historiens, sociologues, philosophes ou encore pédagogues se sont penchés sur la question de la citoyenneté à l’école. Le contexte actuel impose en effet de redéfinir les enjeux de la notion de citoyenneté au travers des relations citoyenneté – école – société – politique.
I - Définition de la citoyenneté à travers quelques repères historiques. à Athènes
La polis (= cité) définit la communauté des citoyens organisé politiquement. La citoyenneté est à cette époque étroitement liée à l’ethnicité, c’est une citoyenneté fermée. Les femmes, les enfants ainsi que les esclaves ne peuvent pas être des citoyens de la polis. à Rome
Les romains ajoutent une dimension sociale à la notion de citoyenneté. Dès lors, le citoyen est un sujet de droit. On accède à une conception politique de la citoyenneté. au XVIIIè siècle.
La citoyenneté moderne trouve ses fondements à cette époque à travers la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Elle érige le citoyen en élément de base d’une Nation.
Toutes les définitions de la citoyenneté moderne que nous allons présenter sont issues de ces fondements.
Quelques spécialistes définissent la citoyenneté.
De TOCQUEVILLE (fondateur de la sociologie) à TOURAINE (collaborateur de DURKHEIM), la démocratie est définie comme le régime politique qui reconnaît l’Homme comme sujet, c’est à dire comme une personne apte à affirmer son libre arbitre, son autonomie, en bénéficiant des libertés politiques et des droits sociaux.
La notion de citoyenneté est étroitement liée à celle de démocratie.
En effet, comme le souligne Patrice CANIVEZ in Eduquer le citoyen ?, c’est la démocratie qui donne un statut précis au citoyen en lui garantissant la jouissance des libertés fondamentales. Pour le philosophe, la citoyenneté définit l’appartenance