L’aspect politique des phénomènes économiques et sociaux
L’aspect politique des phénomènes économiques et sociaux
I/La vie associative, un phénomène économique et social…
DOC1/ « Les associations demandent une évaluation de leur poids dans l’économie »
Le monde associatif aussi crée des emplois. C'est l'un des messages martelés par le Conseil national de la vie associative (CNVA) dans son récent rapport sur les évolutions du monde associatif de 2004 à 2007. Les associations veulent voir reconnaître leur poids économique, et notamment leur statut d'« employeurs ». Le CNVA déplore en effet « la pauvreté des statistiques officielles » dans ce domaine et réclame des travaux statistiques de l'INSEE. Les chiffres sont significatifs : l'emploi associatif représentait 6,3 % de la masse salariale totale, et 9,2 % de celle du secteur privé en 2005 : soit 1,8 million de salariés pour 155.000 associations employeurs, selon le Centre d'étude et de recherche sur la philanthropie (CERPhi), dans son rapport d'octobre 2006. Le CERPhi fait état par ailleurs d'une progression de 19,4 % du nombre de salariés dans les associations du régime général entre 1999 et 2005. […] Mais, pour évaluer le poids global des associations dans l'économie, il faut également prendre en compte les bénévoles, qui, « eux aussi, produisent », indique le CNVA : déjà en 2002, la valeur économique fictive de leur travail s'élevait à 14 milliards d'euros. Les bénévoles, dont le nombre est estimé à 12 millions, constituent toujours la principale ressource privée des associations. Le CNVA insiste d'ailleurs sur la « complémentarité » du duo salarié-bénévole. Mais toutes les associations n'emploient pas de salariés ; c'est le cas des petites structures, très nombreuses, dont les troupes sont constituées presque exclusivement de bénévoles. On note donc une grande disparité entre les associations qui emploient des salariés et les autres qui dépendent plus des bénévoles, mais également entre les associations employeurs elles-mêmes. Ainsi, selon