L’éducation publique, aujourd’hui, est-elle encore la vision idéale de l’homme humaniste ?
L’autre jour, assis sur ma chaise en plein cours, le regard dans le vide, la tête dans les nuages et extérieur à toute cette théorie déboulant mot après mot tel une avalanche, une unique question traversa mon esprit : Pourquoi suis-je ici ? Avais-je le rôle d’un simple ordinateur ; Me fallait-il juste emmagasiner toute cette théorie afin de la retranscrire lors de mes interrogations dans le but de « réussir » ? Ou bien, à défaut d’être cette machine, serais-je plutôt cette plante ayant besoin d’eau pour contribuer à la richesse de cette flore sociétale ? Et puis, dans quel but devais-je réussir ? Sommes-nous encore dans cette vision humaniste d’antan ? C’est à travers tous ces questionnements que me vint une problématique plus large : Notre éducation possède-elle encore toutes ses valeurs humanistes ?
Selon Condorcet, l’école publique doit être un lieu ouvert et obligatoire à tous, ne serait-ce que dans le but d’apprendre ses droits fondamentaux afin de devenir indépendant. Avec cela, il n’y aurait plus d’inégalité. Certes, une personne peut évidemment être intellectuellement inférieure à une autre, mais leurs droits seront égaux. Hors, en analysant notre société actuelle, on remarque clairement une inégalité ; non pas dans leurs droits en temps qu’Humain, mais dû au milieu social. Par exemple, tous les ménages n’ont pas, encore aujourd’hui, la possibilité d’offrir des études universitaires à leur enfant. Il est évident qu’un fils de médecin aura plus de chance d’aller à l’université qu’un fils d’ouvrier, au même titre que ce médecin aura plus de chance face à cet ouvrier devant un tribunal. Nous avons certes les mêmes droits ; mais elles ne suppriment pas la possibilité d’inégalité.
Quand à cette école, est-elle encore basée sur les principes d’enseignement humaniste ? Je cite ; La vertu est privilégiée à la simple mémorisation. L’éducation humaniste est une