L’émeute de la faim de 2008 en Haïti et les leçons de gestion appliquées en Argentine.
La destruction d’une fragile image en un laps de temps.
Au grand dam d’une difficile relance de notre industrie touristique, en moins d’une semaine, les violentes émeutes de la faim, bénéficiant des NTIC et du relais des grands medias du monde, ont pu faire le tour de la planète à plusieurs boucles, détruisant ainsi toute l’image de stabilité sociale qui commençait à se dessiner sur deux ans, au profit du pays. Ce navrant spectacle s’est illustré à travers de violentes manifestations où toute une frange de la population, tenaillée par la famine, s’est mise à détruire aveuglément tout ce qui s’offrait à son passage. Puis, comme une loi mécanique, tous les casseurs ont pu librement confirmer le fameux dicton du « ventre affamé n’a pas d’oreille ». En effet, paradoxalement, la foule s’est mise inconsciemment à détruire notre si embryonnaire tissu économique qu’elle aurait dû jalousement conserver, même par simple reflexe de civisme, pour ménager ne fut-ce qu’une minime chance de réussite à ses revendications.
Et, il eut fallu d’une attente de plus de 24 heures, pour obtenir le message présidentiel qui était sensée apaiser les esprits, rassurer la classe des affaires, pour enfin permettre une reprise du cours normal des activités. Cependant, ce fut certes un message exempt de démagogie, mais trop peu engagée pour sortir le pays véritablement la population de son cauchemar. En effet, à ce discours assez réservé du premier mandataire de la nation, il manquait un important paragraphe. Et le maillon manquant, de l’avis de plus d’un concerne précisément des mesures d’accompagnement qui doivent viser à produire des effets immédiats chez les couches défavorisées, à la rigueur dans quelques villes bien ciblées.
Il s’agit de mesures qui doivent être destinées à soulager, en priorité, ceux-là qui, étant en marge même du secteur informel, ne peuvent plus attendre, car, étant