phedre de jean racine acte ii scène 5
Phèdre est sans doute la tragédie la plus connue de Jean Racine. Thésée a quitté Athènes dont il est le roi. Restent, à la cour, Hippolyte et Phèdre, sa seconde épouse. Cette dernière nourrit un amour douloureux pour son beau-fils, qui, dans son esprit, est un inceste monstrueux. Les choses empirent avec la rumeur qui parvient à Athènes de la mort de Thésée puisqu’un mariage entre
HYppolyte et Phèdre est non seulement possible …afficher plus de contenu…
La déclaration est explicite. Phèdre affirme son sentiment amoureux en même temps qu’elle endosse l’intégralité de la responsabilité de la situation : le pronom de la deuxième personne a disparu, et la syntaxe mime la non-réciprocité du sentiment. Le personnage de Phèdre offre ici un aveu amoureux paradoxal dans la mesure où il se fait sur le mode de l’accusation. II- Phèdre exprime une détestation de soi et se présente à la fois comme un monstre et comme une victime tragique
Le deuxième mouvement s’ouvre sur une longue phrase qui poursuit l’injonction mais rompt néanmoins avec ce qui précède. Alors que le premier mouvement montrait un personnage submergé d’émotion, qui enchaînait les phrases courtes et les structures exclamatives, le second …afficher plus de contenu…
Phèdre invite Hyppolite, avec un verbe à l’impératif, à se souvenir et se lance dans un récit au passé composé. Pour la troisième fois, le terme « cruel » apparaît, signe de la douleur de
Phèdre et du retour de l’accusation. Ce récit apprend au lecteur que Phèdre a lutté contre ce qu’elle considère comme une monstruosité : le pronom personnel « je » est sujet de tous les verbes et, le pronom personnel « tu » est placé en position objet. Phèdre explique comment elle a œuvré pour agir sur Hyppolite. Deux ’informations sont donnés : d’une part ce qu’a fait Phèdre : « t’avoir fuit... t’ai chassé... recherché ta haine ». D’autre part les raisons pour lesquelles Phèdre a agi ainsi : « ai voulu te paraître odieuse, inhumaine... pour mieux te résister ». Le récit permet de revenir sur ce qui a