Synthèse finale :
Venise, cité italienne classée au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1987 pour sa beauté architecturale datant essentiellement du Moyen Age et son cadre unique de canaux entremêlés est aujourd’hui menacée par deux dangers. Le premier tient à un phénomène naturel : la multiplication des crues (« acqua alta ») qui inondent la ville depuis toujours mais se font plus fréquentes et fortes ces dernières années (dernières en date, avec un niveau record, en novembre 2019), …afficher plus de contenu…

La cité a entrepris de construire un Mose (« module expérimental électromécanique ») depuis 2003, autrement dit un système de digues mobiles pouvant être levées ou baissées automatiquement selon les besoins.
Cependant, le chantier a été interrompu en 2014 pour un scandale de corruption, et a pris beaucoup de retard. En outre, il est très critiqué tant pour le choix peu transparent (corruption, clientélisme) des entreprises sélectionnées qui ne sont pas italiennes, et jugées parfois incompétentes, que pour son coût (multiplié par 4 par rapport au coût initial annoncé de 1.6 milliard d’euros). Selon certains, un entretien plus régulier et impliquant la population aurait …afficher plus de contenu…

Par ailleurs, les populations locales se sentent littéralement envahies par les touristes, dépossédés de leur ville qui risque en plus de se transformer en ville-musée. C’est l’autre effet négatif du tourisme sur le patrimoine. S’il contribue à apporter des fonds qui permettent de le restaurer et de développer économiquement la région, il contribue à figer la ville dans le passé, à la réduire à un décor, à monopoliser peu à peu les lieux (hôtels, restaurants, logements airbnb, boutiques…).
Venise a pris des mesures pour essayer de limiter ces effets indésirables du tourisme de masse. Ainsi, depuis
2018, l’accès à la place Saint-Marc est-il limité à 20000 personnes à la fois et depuis l’été 2019, elle impose une