Z Th Me 4 Commentaire Personnel
En ce moment, le projet de la ministre de la santé, Marisol Touraine, à savoir établir des salles de consommation à moindre risque, qui sera débattu au Parlement début 2015 fait polémique en France : les opposants lui reprochent des coûts exorbitants et un soutien de la toxicomanie. Mais quels sont les arguments pour l’établissement des soi-disant « salles de shoot » ?
Premièrement, la mise à la disposition de seringues propres et d’outils appropriés réduit le danger d’une contamination du VIH ou de l’hépatite. L’injection est surveillée par un personnel médical qui s’occupe de la prise en charge sanitaire et aide à diminuer les complications : une étude montre une réduction de 41% des complications lors de l’injection.
En outre, le personnel médical est soutenu par un groupe de psychologues vers qui les toxicomanes se peuvent tourner et qui sont capables d’empêcher leur isolement social. Contrairement à la critique de la conseillère de Paris du 10ème arrondissement qui voit en ces salles de shoot un « aller-simple vers l’enfermement définitif dans la dépendance » (Huffington Post, 15/10/14), les assistants sociaux sur place sont parmi le petit nombre de personnes qui peuvent atteindre les dépendants et leur offrir une voie vers la désintoxication.
Troisièmement, le projet de Mme Touraine ne vise pas que les toxicomanes, ce qu’elle se voit souvent reprocher, mais assure aussi la protection d’autres groupes de la population, notamment celle des enfants. La consommation de drogue aux lieux publics comporte, d’une part, des dangers pour les toxicomanes, mais elle implique également des spectateurs passifs : des jeunes qui sont ainsi directement confronté à la toxicomanie, des enfants jouant avec des seringues sales dans les parcs ou des femmes se trouvant seules dans un parking noir face à une personne droguée et parfois imprévisible. Si les opposants des salles de shoot ne considèrent pas les toxicomanes en