Écrits comparés
L’histoire est connue, Jean Valjean, sortant de 19 années de bagne pour le vol d’un pain, rejeté de tous, est plein de haine pour le monde entier. Accueilli comme un hôte de marque par un brave évêque, il s’éclipse discrètement en embarquant l’argenterie. Ramené par la gendarmerie devant le curé, Jean s’attend bien entendu à retourner au bagne à vie puisque le vol d’un pain lui avait déjà valu 19 années de bagne. Mais le curé ment aux gendarmes en disant qu’il a donné son argenterie à Jean Valjean, ajoutant encore deux lourds chandeliers en argent. Il s’agit là d’un symbole, bien entendu, d’une lumière autre qui est de l’ordre de l’Évangile, de l’ordre du pardon et de l’amour, du sentiment de la dignité de la personne. Ce symbole est bien mis en valeur par le chant du bon Père qui dit en donnant à Jean Valjean les chandeliers : « Je t’ai offert ça aussi, laisserais-tu ce qu’il ya de meilleur derrière-toi ? » Comme une parabole de la grâce de Dieu qui nous donne tout, la vie, le pardon, la dignité, la liberté, et qui nous donne en plus sa lumière, le meilleur des dons de sa grâce, mais que l’homme souvent oublie en partant ? Effectivement, il y a le souffle d’Hugo dans ce thème chrétien mis ici en valeur, Hugo qui voyait son roman comme un cheminement depuis le néant vers Dieu. Une péripétie de comedies musicales et de films portant le meme titre est inspirée, sans doute inspirée de cette parole perturbante de Jésus (Matthieu 5:38-48) évoquée dans le roman du grand écrivain : "Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent.
Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre.
Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.
Donne à celui qui te