Dans un roman de science-fiction, les hommes sont asservis par les animaux. Imaginez le dialogue entre un homme et un animal, celui-ci défendant le fait que les bêtes aient le pouvoir.

Il est arrivé si discrètement que je n'ai senti sa présence que maintenant. Peut-être était-il là depuis des heures, comment pourrais-je le savoir. Il était dans l'ombre, vu sa silhouette, il pouvait s'agir d'un ours, peut-être un gorille, qu'en sais-je. Je sentais son regard sur moi ; moi, dans la cage éclairé ; moi, nu avec un corps squelettique ; moi l'homme, responsable de tous les maux du monde. Lui l'animal, victime de la cupidité de l'homme, m'observait sûrement amusé de ce changement pour mon espèce. Lui qui me punissait d'être un homme, d'être moi.

« Que me veux-tu ? »
Il ne répondait pas, je répétait ma question qui cette fois ci lui écorcha un rire.
« Moi ? Qu'est-ce que je voudrais ? Rien. Je suis pleinement satisfait. Narguait-il
– Tant mieux alors.
– ''Tant mieux'', comment ça ''tant mieux'' ? Hurlait-il, tu n'en as rien à faire!
– Parce que toi, tu te soucis de comment pourrais-je aller ?
– Tais-toi donc, ici, c'est toi le monstre, pas moi, n'essaye pas d'inverser la tendance ! Pendant des milliers d'années toi et tes semblables se sont permis les pires cruautés envers les animaux et la nature. Sous quel prétexte ? Celui d'être supérieur aux autres parce que vous avez des pouces ? Surprise, maintenant nous aussi ! Et de quel droit vous permettiez vous de considérer les chiens et les chats comme domestiqués ? Les poules et les vaches comme du bétail ? Et quelle est votre excuse pour avoir mis en cage des oiseaux ? Même quand vous essayiez de réparer vos erreurs vous vous y prenez mal. Réintroduire les loups dans des montagnes où il n'y a rien à manger ? Quelle idée de génie.
– Parce que vous, vous êtes irréprochables ? Et nos animaux domestiqués, nous les aimions et je pense bien qu'eux aussi nous aimaient. Nous les nourrissions et vivions ensemble