Aurore

par

LIVRE CINQUIÈME

À l’image de l’aphorisme qui l’ouvre, ce cinquième livre se concentre sur l’univers des hommes contemplatifs et il le fait dans un style poétique qui ne transparaissait pas dans les livres précédents. Le contemplatif évolue dans un univers fait de silence, d’exil, d’anonymat, d’observation de mouvements et couleurs du monde – cette autarcie ne sera bonne, en fait, que si elle découle d’une connaissance appuyée de la société, et non d’une ignorance stérile. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer à partir de cela, Nietzsche ne conçoit pas cet univers comme un univers éthéré ; au contraire, il est très proche aussi des réalités du corps les plus sordides (par exemple il se réjouit que les Grecs compte parmi les douze travaux une épreuve où il s’agit de nettoyer des écuries car il est répugné par ces aspects du corps et trouve cela authentiquement héroïque). Nietzsche fait part aussi des difficultés auxquelles il se confronte dans sa vie de philosophe. Il fait part de sa lassitude occasionnelle, de ses désespoirs passagers, mais souligne également, à côté de cela, la saveur de la victoire.

 

 

  

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