Calligrammes

par

Ondes

Dans cette section inaugurale, deux fils poétiques se déploient et s’entrecroisent inlassablement. D’une part, nous avons une veine qui ne surprend pas tellement, qui fait un usage habituel du vers libre. Dans cette veine, on peut inclure les poèmes « Liens », « Les Fenêtres », « Les Collines », « Arbre », « Lundi rue Christine », « Sur les prophéties », « Le Musicien de Saint-Merry », « Un fantôme des nuées », « Tour » et « À travers l’Europe ». Tous ces poèmes vont dans un sens relativement similaire : il est la plupart du temps question d’une réflexion quasi proustienne sur le temps qui passe, et Apollinaire y use d’images, le plus souvent aquatiques et lumineuses. En outre, il faut noter que si rien n’y rime, Apollinaire a énormément recours à l’anaphore, ce qui confirme la destination plus particulièrement visuelle du recueil : la rime est conçue pour l’oreille, l’anaphore pour l’œil.

         D’autre part, Apollinaire nous livre les premiers de ses fameux calligrammes sous le titre « Paysage ». Ici, le fond et la forme se confondent. Quand le poète parle de maison,

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