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Une évocation réaliste et baroque de la mort

Dans ses poèmes, Ronsard tente de s’approcher au plus près de la description de son état physique et mental. Il apparaît comme un dépossédé de son propre corps : celui-ci part en lambeaux tandis que son âme semble s’en aller.

 

A. La dépossession de soi

 

Ronsard nous montre comment son corps se trouve abîmé, faible, en usant et abusant des énumérations. Dans « Je n’ai plus que la peau », sa description physique est longue et son choix de termes cru : « Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé ». En somme, il n’est plus qu’un squelette, un amas d’os sans rien pour les souder entre eux ; son corps commence à lui faire défaut. Il ne sera bientôt plus bon qu’à mettre en terre tandis que son âme ira avec Dieu : « Ronsard repose ici […] Son âme soit à Dieu, son corps soit à la terre ».

Mais en plus d’être dépossédé de son corps, il sent également son âme, sa vie le quitter lentement. Cette idée de l’âme qui s’en va pour le royaume des morts revient très souvent dans le recueil. Un poème y est même dédié : « À son âme ». Ronsard s’adresse à elle comme s’il parlait à quelqu’un d’autre

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