Le récit mêle à ces éléments fantastiques du conte des éléments que l’on pourrait retrouver dans les tragédies antiques ; en effet, on retrouve les maux d’un couple incestueux, la manipulation, les chantages, les mauvaises augures, les châtiments divins, la guerre et la mort. Pour renforcer la dimension théâtrale de ce conte, l’apparition des personnages se fait comme si la narration était une scène, ils arrivent un à un.
L’intrigue repose sur une terrible vérité, selon laquelle Antipas, le tétrarque, serait marié à sa nièce, fille de son propre frère, et aurait donc une relation incestueuse avec sa femme. Seulement, Antipas, par peur que la vérité n’éclate au grand jour parmi son peuple, préfère mentir à ce même peuple, et garder la vérité enfouie.
Antipas a également répudié sa femme, venant du peuple des Arabes, et redoute une guerre des Arabes qui se sentent humiliés par la fin de cette alliance.
L’homme enfermé à la citadelle n’est autre que Iaokanann ou Jean le Baptiste. Celui-ci veut qu’Antipas répudie sa femme afin que cesse cet inceste, lui répétant inlassablement : « il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton