L'Arrache-cœur

par

Critique de la psychanalyse

Dans une certaine mesure, L’Arrache-cœur est une critique de la psychanalyse. En effet, Jacquemort, le psychiatre, semble obsédé par son désir de psychanalyser – psychanalyser pour se remplir étant donné qu’il est « vide ». Mais à la moindre difficulté ou dès qu’une contrariété se présente, Jacquemort se refuse à psychanalyser. Il ne psychanalyse pas Angel car ce dernier ne partage pas ses opinions, ni aucun autre personnage – du moins avant de se tourner vers La Gloïre. Il essaie donc de psychanalyser un chat et ensuite un chien, sans grand succès.

Boris Vian semble donc n’avoir que peu de respect pour la psychanalyse et L’Arrache-cœur regorge d’occurrences où son point de vue fait surface. Dès les premiers chapitres, le néologisme dont il se sert est éloquent : « Je n’ai pas envie de recommencer à discuter comme tout à l’heure. C’est épuisant. Et ce n’est pas mon métier. Après tout, le rôle d’un psychiatre, c’est clair. C’est de psychiatrer. ». De plus, le psychiatre semble foncièrement incapable de reconnaître les causes profondes des agissements de certains personna

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