La perle

par

Le Bien et le Mal

1. Un manichéisme propre à Steinbeck

Le Bien et le Mal sont traités sans demi-mesure dans l’univers de Steinbeck. En effet, aucune nuance ne sépare l’un de l’autre. L’auteur en avertit d’ailleurs le lecteur : « Tels les vieux contes qui demeurent dans le cœur des hommes, on n’y trouve plus que le bon et le mauvais, le noir et le blanc, la grâce et le maléfice – sans aucune nuance intermédiaire ». Ce traitement sans concession est dû principalement au genre de l’œuvre qui se trouve à la croisée du conte philosophique et du roman réaliste. Si du second, on relève des descriptions poussées et le sentiment d’un quotidien raconté (le lecteur peut se dire que beaucoup d’événements du récit pourrait arriver à n’importe qui), on doit au premier des personnages qui sont plus des symboles (mal, bien, cupidité, etc.) qu’autre chose.

Si le mal comme le bien sont traités sans nuances, il faut aussi noter qu’ils sont dans une certaine mesure inextricablement liés. Ainsi, la découverte de la perle va entraîner Kino, un Indien pacifique et un homme de bien, à devenir un meurtrier. Pour atteind

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur Le Bien et le Mal >