Le dernier jour d'un condamné

par

Une narration novatrice

Dans Le Dernier Jour d’un condamné, Victor Hugo a choisi un type de narration très novateur : le seul point de vue est celui du narrateur. Le livre ne raconte pas une histoire à proprement parler. On suit les humeurs du condamné, on passe d’un calme relatif à des moments de grande angoisse et de désespoir. C’est, comme l’écrit le narrateur, « le procès-verbal de la pensée agonisante », une « progression toujours croissante de douleurs », une « espèce d’autopsie intellectuelle d’un condamné ». Le Dernier Jour d’un condamné a été écrit dans un court laps de temps, entre le 14 octobre 1828 et le 26 décembre de la même année : à peine plus de deux mois. Le rythme donné à la narration est donc lui aussi rapide : le condamné et le lecteur n’ont pas le temps de musarder, car les heures sont comptées.

La pensée du condamné oscille entre l’expression de sa peur et les souvenirs d’un passé heureux irrémédiablement révolu. La construction du livre semble incohérente, mais elle ne l’est pas : d’une part elle suit le fil chronologique des événements – la condamnation, le séjour au cachot

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