Manuscrits de 1844

par

La perversion du marché

Marx présente en particulier dans les second et troisième manuscrits l’avènement de ce qu’il a appelé un fétichisme de l’argent. Les contemporains de Marx sont jaugés en fonction de leur mérite matériel, de leur valeur financière. Il en va de même des valeurs morales qui passent à travers le faisceau d’une forme de jugement économique. La conséquence immédiate de ce phénomène est que la moralité et l’individualité ont désormais pour vecteur l’argent. Les idéaux humains basiques ont changé.

Le principal objectif des hommes est d’amasser autant d’argent que possible, en reléguant le reste – tout le reste – au second plan. Ceci accentue l’accroissement des fossés entre le capitaliste et le travailleur, et donne plus de pouvoir encore à ceux qui sont déjà nantis. Ceci revient également à dire que les plus pauvres dépendent encore plus des riches, étant donné qu’ils sont les employés de ces derniers.

« Si l’argent est le lien qui me lie à la vie humaine, qui lie à moi la société et qui me lie à la nature et à l’homme, l’argent n’est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut

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