Pleine lune

par

Un monde d'horreur

Pour servir au mieux son enquête policière, l’auteur choisit de plonger le lecteur au sein même de la tête du meurtrier de son livre, nous immisçant brutalement dans ses pensées, ses envies, ses pulsions, sans qu’il nous soit possible de nous échapper. Nous assistons donc impuissants aux envies qui l’assaillent et auxquelles il répond sans remords.

 

1. Un plongeon dans la tête d’un assassin

 

Alors que le lecteur pense suivre de loin ce personnage, en s’appuyant uniquement sur le point de vue des autres protagonistes, il se retrouve brutalement dans sa tête, ayant alors accès à tout ce qu’il pense et ressent. Le sens du détail et du réalisme d’Antonio Muñoz Molina semble nous mettre réellement à la place de ce personnage, ce qui est loin d’être une expérience agréable pour le lecteur. En effet, il faut alors subir tous les détails sordides, macabres, qui hantent les pensées de cet homme : « Il se touche lentement, il commence à imaginer des choses, et remarque qu’elle commence à grandir, violacée et obstinée sous l’eau », « Ils avancent presque à tâtons, frôlant le mur, le bras de la jeune fille p

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