Thérèse Desqueyroux

par

Tante Clara

Sœur du père de Thérèse, cette vieille fille laide est de surcroît sourde. Elle habite avec Thérèse à Argelouse, et cette cohabitation se poursuit après le mariage de la jeune femme. Elle prend soin de sa nièce, qu’elle aime dévotement, tandis que cette dernière la regarde à peine.

La pauvre femme est emmurée vivante dans sa surdité, aussi parle-t-elle sans trêve, afin d’empêcher qu’on lui parle et que sa surdité s’invite entre elle et ceux à qui elle s’adresse. Sans grande éducation, n’ayant jamais connu d’autres lieux que B., Argelouse et les fermes environnantes, elle rapporte quotidiennement à une Thérèse indifférente la chronique des misérables qui vivent autour de la maison des maîtres. Le regard que Thérèse porte sur sa tante n’est pas tendre : « Pas plus qu’un dieu ne regarde sa servante, je ne prêtais d’attention à cette vieille fille toujours nasillant des histoires de cuisine et de métairie ; elle parlait, elle parlait afin de n’avoir pas à essayer d’entendre ».

Le retour de Thérèse à Argelouse, après le procès, la ravit. Cependant, elle perçoit à travers le silence de sa su

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