La Madone Italienne

tard, alors qu’il n’y a pourtant plus d’anniversaire à fêter, j’accepte de dîner avec lui pour la seconde fois depuis la séparation. Malgré son insistance, je ne veux pas de l’intimité de la rue Cauchy. Nous passons la soirée dans le restaurant italien de notre quartier, où nous allions avant, quand nous vivions ensemble. Il n’y a plus de Président, ni de première dame, plus de griefs ni de récriminations, mais un mélange poignant de joie et de tristesse. L’impression d’un immense gâchis. D’un

la voir plus haut, face à face. Rosenwald les interrompit, en priant Mme Arnoux de chanter quelque chose. Il préluda, elle attendait ; ses lèvres s’entrouvrirent, et un son pur, long, filé, monta dans l’air. Frédéric ne comprit rien aux paroles italiennes. Cela commençait sur un rythme grave, tel qu’un chant d’église, puis, s’animant crescendo, multipliait les éclats sonores, s’apaisait tout à coup ; et la mélodie revenait amoureusement, avec une oscillation large et paresseu-se. Elle se tenait

voix en colère… » ; – reprise des phrases par la conjonction de coordination « et »… Cette oralité qui envahit le roman est l’une des caractéristiques de la fiction moderne (Céline, Joyce). Jean Giono est également influencé par le vérisme italien du XIXe siècle (Verga, Les Malavoglia). Anselmie incarne le personnage du simple qui est témoin des faits et gestes de Langlois. Elle participe du chœur des paysans qui racontent l’histoire du héros. 2. L’attitude de Langlois est marquée par

voix en colère… » ; – reprise des phrases par la conjonction de coordination « et »… Cette oralité qui envahit le roman est l’une des caractéristiques de la fiction moderne (Céline, Joyce). Jean Giono est également influencé par le vérisme italien du XIXe siècle (Verga, Les Malavoglia). Anselmie incarne le personnage du simple qui est témoin des faits et gestes de Langlois. Elle participe du chœur des paysans qui racontent l’histoire du héros. 2. L’attitude de Langlois est marquée par

forestiers dans le nord de la France. Rev. des Etudes anciennes XLVI (1944), 135-153. 565. M. LOISEAU, Les arbres et la forêt. Paris, 1945, 204 pp. Paragraphes toponymiques en fin de chapitres. 566. W. MEYER-LUEBKE, Die Ausdrücke für "Moos" in Italien und Frankreich. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur LVIII (1934), 28-36. 567. R. MONNOT, Le chêne. Vie et Langage IX (1960), 453-460. 568. G. PLAISANCE, Les appellations de forêts et lieux boisés. Bull. philol. et histor. (jusqu'à 1610)

songer. J'lui ai dit: "De la Madone Tu es le portrait." Le bon Dieu me le pardonne C'était un peu vrai Qu'il me le pardonne ou non D'ailleurs je m'en fous J'ai déjà mon âme en peine Je suis un voyou. (être désorienté : in de war raken) La mignonne allait aux vêpres3 Se mettre à genoux Alors j'ai mordu ses lèvres Pour savoir leur goût. Elle m'a dit d'un ton sévère: "Qu'est-ce que tu fais là" Mais elle m'a laissé faire Les filles, c'est comme ça. J'lui ai dit: "Par la Madone, Reste auprès de moi." Le

amour-propre ou pour se mettre en valeur n’a pas de sens, ce qui le fait agir ce sont bien les raisons qu’il se donne et qui sont militaires et politiques et non pas des raisons psychologiques cachées. Pareillement le peintre italien du Quattrocento Fra filipo Lippi a peint des madones dont la sensualité tranchait avec les visages emprunts de spiritualité que l’on donnait habituellement à la vierge Marie. Un psychanalyste interprétera ce changement comme un effet de la sublimation du désir sexuel. Comme

dessin sévère. Je vis là des toiles de la plus haute valeur, et que, pour la plupart, j'avais admirées dans les collections particulières de l'Europe et aux expositions de peinture. Les diverses écoles des maîtres anciens étaient représentées par une madone de Raphaël, une vierge de Léonard de Vinci, une nymphe du Corrège, une femme du Titien, une adoration de Véronèse, une assomption de Murillo, un portrait d'Holbein, un moine de Vélasquez, un martyr de Ribeira, une kermesse de Rubens, deux paysages

cirque nous instruisent mieux ; car il s'en faut de beaucoup que celui qui joue le maladroit soit maladroit en effet ; l'artiste ne dissimule point du tout qu'il joue un rôle ; au contraire tout fait sortir le rôle et cache l'homme ; dans la comédie italienne de même. Un vrai bossu dans une comédie ne serait pas supportable ; c'est déjà trop qu'un gros homme y soit réellement gros. Les grands acteurs sont lestes, moyens de forme, avec des traits réguliers et grands, et une voix qui porte bien ; ainsi

couleurs et de sons. Les drapeaux, les inscriptions, la musique, la décoration florale, les chants en commun, jouent le même rôle qu'il s'agisse du messie Dieu ou du messie Révolution. Il fut pendant un certain temps de mode parmi les socialistes italiens de donner aux enfants des noms symboliques. Ils ne se contentaient pas seulement de noms empruntés aux saints socialistes, comme « Lassallo » et « Marxina », il y a des enfants qui furent baptisés « Primo Maggio » (Premier Mai). D'après Robert