être mère isolée à l'adolescence
Evolution
mémoire présenté pour l’obtention du diplôme d’état d’assistant de service social
BOYER Méry
Juin 2013
Sommaire
Introduction
Grossesses et maternités précoces nous interpellent. Elles interpellent l’individu, les familles, la société. Pourtant lorsque nous étudions ce « phénomène » de plus près nous constatons que celui-ci n’est pas nouveau. Dans les sociétés du Moyen-âge et de la Renaissance, être mère à un jeune âge était un événement courant et acceptable.
Force est de constater que pendant des années les représentations liées à la féminité ont souvent été synonymes de maternité. La place des femmes dans la société acquiert un tout nouveau statut à partir de l’octroi du droit de vote des femmes en 1944. Alors que certaines se battent pour faire valoir le droit des femmes, on assiste à un renversement des représentations de ce que devrait être la femme. De la mère au foyer, la femme d’aujourd’hui doit être libre, égale aux hommes, indépendantes. Pourquoi ? Parce que c’est une place chèrement acquise au fil des années. Alors se pose la question des mères adolescentes dans cette nouvelle société : pourquoi font-elles le choix de garder leur enfant alors que des mesures ont été créées pour leur permettre un avenir autre que celui de « mère au foyer » ? Serait-ce alors un « retour en arrière » ?
Nous pouvons alors nous questionner sur l’évolution de l’âge « normalement acceptable » d’avoir un enfant pour les jeunes filles. Questionnement qu’il faut étudier à travers les transformations de notre société car ce qui était « normal » avant ne l’est plus forcément dans notre société contemporaine. Il est vrai que comparer les mœurs des individus dans la société du Moyen-âge et dans notre société actuelle n’est pas pertinent. Les mœurs se transforment en fonction de l’évolution de la société. C’est pourquoi il est intéressant de connaître la place accordée aux mères