07_Les_registres_litteraires
Définition : le registre littéraire d’un texte dépend de l’effet que le texte cherche à produire sur celui ou celle à qui il s’adresse. (A ne pas confondre avec la notion de registre de langue qui distingue les langages soutenu, standard, familier, grossier ; dans ce cas on peut aussi parler de niveau de langue).
1) LE REGISTRE COMIQUE
Il vise à provoquer le rire ou le sourire, à amuser.
Méthode : pour expliquer en quoi un texte est comique, on peut souvent réfléchir aux décalages présents dans le texte (décalages dans le langage utilisé, la situation…).
Exemple :
J’avais un peu d’argent, je dis :
« Je vais me faire construire une petite maison. »
Je vois un entrepreneur de bêton armé. Je lui dis :
« Ça va me coûter combien ?
- Quinze briques !
- Bon ! Je vais me renseigner… »
Je vais voir un copain qui est du bâtiment. Je lui dis :
« Une brique… combien ça vaut ?
- Deux thunes ! »
Je retourne voir l’entrepreneur. Je lui dis :
« Pour une thune, qu’est-ce que je peux avoir ?
- Des clous ! »
Je retourne voir mon copain. Je lui dis :
« Dis donc, il veut me faire payer les clous !
-Il n’a pas le droit ! »
Je refonce voir l’entrepreneur … Je lui dis :
« Je veux bien payer, mais pas pour des clous !
- Vous n’êtes pas obligé de payer comptant…
- Content ou pas content, je suis obligé de payer ? »
R. Devos, Ça n’a pas de sens (Denoël, 1981)
2) LES REGISTRES SATIRIQUE ET IRONIQUE
Le registre ironique (on peut dire aussi l’ironie) consiste à se moquer de gens ou d’idées en faisant semblant d’être d’accord avec eux ; on dit le contraire de ce que l’on pense, non pas dans le but de mentir, mais dans celui de rire ou faire rire. Pour pratiquer l’ironie, on emploie un procédé appelé l’antiphrase (il s’agit d’un mot, d’une expression ou d’une phrase qui signifie en réalité le contraire de qu’il ou elle dit en apparence : par exemple dire « quelle intelligence ! » pour se moquer de la bêtise de quelqu’un).
Méthode : pour montrer qu’un