1909
Ce document est un poème de Guillaume Apollinaire, «1909 » extrait du recueil Alcools. Le titre de cette œuvre (1909) peut être perçu comme une référence à Marie Laurencin, peintre liée aux cubistes et aux artistes d’inspiration bohême avec qui le poète entretiendra une relation tumultueuse pendant cinq années. En quoi ce poème présente-t-il de manière expressive un portrait mélioratif de la Femme ? Dans un premier temps nous verrons comment le poète nous fait découvrir sa vision de la Femme en général, puis comment il nous fait vivre ses émotions.
I) La Femme dans toute sa splendeur.
Dans cette partie, nous parlerons d’un premier portrait dressé par Apollinaire, celui d’une femme idéalisée, puis nous le mettrons en relation avec un deuxième portrait de dame introduit vers la fin du poème, avant d’évoquer le rapport entre féminité et patriotisme dans ce poème.
a) Un portrait de la femme idéalisée.
Les premiers vers de ce poème nous introduisent directement à un portrait de femme à l’apparence idéalisée. Elle semble être l’incarnation parfaite de la féminité, de par le fait qu’elle semble être mise en valeur, elle et son caractère sensuel, qu’elle apparaisse de manière presque divine, et que le poète chante ses louanges.
-Cette dernière est mise sur un piédestal grâce à l’emploi du superlatif comme au vers 28 « Cette femme était si belle » et aux adverbes d’intensité, ici le « si », présent également aux vers 21 et 28. Tout cela a pour but de mettre en valeur cette dame.
-Elle est tellement embellie qu’on en vient même à lui donner un caractère divin, angélique. Au vers 6, la comparaison : « Les yeux dansants comme des anges » nous donne cette impression.
-Ce poème peut nous rappeler les chansons d’amour courtois du Moyen-Age, grâce à la musicalité omniprésente dans le texte : nous pouvons noter la présence d’un refrain dans le texte aux vers 21 et 28, « elle était si belle » et au vers 22 « elle était si belle que tu n’aurais pas osé l’aimer