1914-1918 Une guerre totale
Parmi les souffrances communes à tous les combattants on peut citer le froid, la boue, les privations de nourriture et d'eau, la présence des rats dans les tranchées et la présence des poux due au manque d'hygiène des combattants. Tous les soldats souffrent bien sûr de la violence des combats et du fait qu'ils ont peu de permissions pour voir leur famille. Enfin la censure veille à ce qu'ils ne donnent aucune information susceptible d'être exploitée par l'ennemi dans leur correspondance.
Cette intrusion dans leur intimité est assez mal vécue par les combattants des deux camps.
Viviani demande aux femmes de remplacer les hommes dans toutes les activités de production au nom de l'intérêt supérieur de la nation et de la défense de la patrie. Dans les champs comme à l'usine, ce sont les femmes qui remplacent les hommes partis au front.
Montrons en quoi la Première Guerre mondiale fut une guerre totale, c'est-à-dire une guerre qui ne s'est pas limitée au front.
D'août 1914 à novembre 1918, les belligérants vivent au rythme d'une guerre totale. Tous les groupes de population et toutes les classes d'âge sont concernés. Au front, les soldats connaissent l'enfer des tranchées que les questions ont permis d'évoquer. A l'arrière, toute la main d'œuvre disponible est mobilisée. Les femmes remplacent les hommes, à l'usine, dans les champs ou dans les administrations et on fait aussi appel à la main-d'œuvre coloniale. L'économie est mobilisée, réorientée vers les besoins de l'armée. L'état organise les réquisitions et le rationnement. Il lance des emprunts pour couvrir les dépenses. La mobilisation des esprits aide à accepter ce changement de vie. L'opinion est contrôlée, les journaux censurés et utilisés pour entretenir le patriotisme.
Ainsi toutes les ressources et toutes les énergies sont mobilisées pour cette guerre qu'on espère la "der des der".